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Le Trail des Lavandes à Entrevennes

22 juin 2019 vu 1 622 fois Pas de commentaire

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Merci le Speedy pour cette magnifique course dans les lavandes! Sublime paysage, très joli effort et tout cela dans la bonne humeur! Très heureuse d’avoir partagé ces moments avec vous, j’ai adoré le groupe et toute cette énergie positive.

Ariane

Un grand merci au club pour cette belle sortie! Nous avons passé un très agréable dimanche matin avec vous tous présents, je suis ravie

Anita

Beau trail, difficile, mais tellement agréable à l’arrivée avec le soutien de la Dream Team Speedyenne présente

Nacera

Plaisir partagé avec Nacera, très belle course, difficile pour moi, mais magnifiques paysages!

Elsa

Mon Premier trail des Lavandes

Lever difficile en ce Dimanche matin, le départ en covoiturage est prévu à 7h destination Entrevennes pour le Trail des Lavandes, sortie club (il fallait choisir avec la course de Bras, les photos des lavandes de l’année 2018 m’ont fait pencher de ce côté … mais ouch ça picote à cette heure-ci !).
Environ 50 minutes de route plus tard, nous voici arrivés dans ce charmant petit village.
Première alerte sur ce qui nous attend, la route pour arriver au village monte sec pendant près d’un kilomètre … ça promet !
Parking champêtre dans un pré en pente, parmi les hautes herbes, le décor de la petite course de village à l’ambiance familiale est planté.
Bon on s’y attendait un peu, cette jeune course est dans sa 4eme édition et espère bien dépasser les 100 concurrents sur l’ensemble des 3 distances (12km marche, 12km trail course, 21km trail course).
Pour ma part, ce sera le 21km, et je serai le seul représentant Speedyien, tous les autres étant engagés sur le 12km.
La vue dégagée autour du village est tout juste magnifique : les crêtes à l’horizon, les champs de blé, coquelicots, oliviers, l’odeur des foins tout juste coupés, et bien sûr les champs de lavande dont le violet commence à se percevoir. Pas encore de cigales, c’est bon signe, c’est qu’il ne fera pas trop chaud !

Les organisateurs ont avancé la course de 2 semaines par rapport aux autres années, pour éviter les grosses chaleurs de début Juillet dont les coureurs se plaignaient un peu. Mais du coup, les lavandes ne sont pas encore complètement « mures », et nous n’aurons donc pas notre petit bouquet odorant à l’arrivée : avoir trop chaud ou sentir bon à l’arrivée, il faut choisir … comme souvent en course à pied !

Retrait des dossards dans la petite salle des fêtes du village, ambiance bonne enfant, on est trèèèès loin du Marseille-Cassis, c’est ce qui fait le charme de ce Trail des Lavandes.
On retrouve le groupe de Speedyiens en forme, petite photo de groupe qui s’impose, puis on passe à l’échauffement (léger) dans la bonne humeur générale.
On croise un groupe d’une dizaine de marcheurs, avant de réaliser qu’il s’agit du départ de l’épreuve de marche 12km … Hé, au fait, bonne marche !

Certaines ne sont pas encore tout à fait réveillées, comme Ariane (pour ne pas la nommer) qui ne s’était pas rendue compte que le maillot du club qu’elle arbore fièrement était couleur lavande … petit chambrage de rigueur, tout est bon pour rigoler un coup !
9h pétantes, on se met sur la ligne de départ, qui est donné d’un coup de corne de vache par M. le Maire en personne ! On se croirait dans le générique de l’émission Kaamelot …

Grosse descente pendant plus d’un km, ça part assez fort (>14km/h), va falloir se calmer pour tenir la distance. Je me fais rattraper en bas de la descente par un concurrent du 12km, qui court en pantalon et chaussures de marche avec son dossard accroché sur son T-shirt d’un bout de scotch marron : du jamais vu, et en plus il va plus vite que moi dans la première montée qui ne manque pas de pointer son nez … ça doit être un montagnard du coin, respect !
Jusqu’au premier ravito, les choses se passent plutôt bien, les jambes sont là, il fait beau, un peu de vent bien agréable, et le paysage est très chouette.

Ensuite, les concurrents du 12km nous quittent, et on continue avec beaucoup moins de monde sur le tracé du 21km … il faut dire qu’on n’est que 23 coureurs, alors il faut faire gaffe à ne pas rester trop longtemps tout seul car on a vite fait de ne plus avoir de coureur en ligne de mire pour se donner un objectif ! « Le mental, le mental » m’avait dit Olivier G. au départ. Du coup, cela me devient une évidence. Une grosse côte de plus, du plat, des petites descentes, encore de la côte, des lavandes, encore des lavandes … second ravito bienvenu.

J’en profite pour prendre le temps de discuter avec les tenanciers et les quelques concurrents qui sont là, et c’est reparti. Bam, encore de la côte, on les sent bien passer les 700m de dénivelé … Plus loin, un beau passage sur le plateau entre 2 champs de lavande, puis une descente assez technique avec ses gros galets qui ripent sous les pieds, une grande portion en descente très roulante, et enfin le 3eme et dernier ravito après un virage à gauche que certains ont raté d’après les 3 gars du spot avec qui je discute un moment (bonne excuse pour reprendre des forces). Et vient la question qui tue : « il y en a d’autres encore derrière vous ? » … « ben, j’ai bien vu les 3 coureurs qui m’ont doublé un par un dans la dernière côte (c’est que ça commence à tirer
dans les jambes), et j’espère bien qu’il en reste derrière, mais je ne sais pas ».

Là-dessus, paf, 2 coureurs ratent le-dit croisement, et voici nos amis chasseurs qui se mettent à brailler pour ramener les brebis égarées dans le droit chemin. Je repars sans les attendre (je ne suis donc pas le dernier), pour subir le dernier mur (« le dernier coup de Q » en langage chasseur) qui n’en finit pas de monter. Je me fais doubler successivement par les 2 brebis, j’échange un peu avec eux au passage, l’un d’eux finit de me couper les pattes en me sortant un « ça va, c’est un bon échauffement pour les 55kms du trail de Champsaur dans 3 semaines » … même pas mal !

Voici enfin le dernier plateau, je m’arrête pour enlever un caillou qui s’est glissé dans ma chaussure. Un coureur arrive, sort son téléphone pour faire un selfie devant les lavandes avec le village qu’on voit au fond du champ (l’arrivée n’est donc plus très loin). Je lui propose de le prendre en photo, puis il me prend en photo, de vrais touristes !

Il repart d’une foulée lourde, je le rejoins après avoir refait mon lacet, et je le lâche lorsqu’on arrive sur la route bitumée pour le dernier kilomètre et quelque. Je réaliserai à l’arrivée que mon photographe était le 4eme coureur de ma catégorie, et que je ne devais peut être ma troisième place sur le podium qu’à cet épisode touristique : tous les moyens sont bons, hi hi hi !

Je jette mes dernières forces dans le dernier kilomètre, les crampes qui pointaient le bout de leur nez dans les chemins se sont éloignées en déroulant la foulée sur le bitume, et la vue du village au bout de la route redonne du courage. Je visualise aussi mentalement le joli lavoir du village plein d’eau fraiche de l’arrivée, dans lequel je me demande si j’aurais le culot de sauter une fois la ligne franchie (je ne l’ai pas fait, dommage cela aurait été rigolo).

Finish, ouf ! Je m’étais fixé 2h30 comme objectif comme reprise sur du « long », mission remplie, bonne fête Papa.
Une bien belle course, assez difficile, mais faisable. On échange nos impressions avec quelques coureurs croisés en route, en profitant bien du ravito d’arrivée.

Remise des prix, une coupe et un cadeau pour le premier de chaque catégorie (je vois sur les résultats du 12km qu’il y a eu des coupes Speedyennes). En tant que dernier présent du Speedy (les autres sont partis rejoindre leurs familles pour la fête des pères, ce qui est tout à fait normal), je reçois le Challenge du nombre au nom du club (nous étions 9 en tout, soit près de 10% des coureurs).
Retour à la maison, heureusement qu’il y a le régulateur de vitesse pour l’autoroute, cela permet de relâcher un peu les jambes.
Au final, première participation à ce Trail des Lavandes, je reviendrai l’année prochaine !

Alexandre, le jeune