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Snow Trail du Queyras, Ceillac c’est top!

20 février 2023 vu 326 fois Pas de commentaire

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Que voilà une chouette Sortie Club, nous nous sommes régalés de cette session sportive sur neige du 12 février. Pour certains trailers de la Team partis plus tôt afin de s’échauffer avant la compet ça a commencé dès samedi sur les pistes de ski. Une bonne mise en condition

Pour les autres trajet samedi début d’aprem, bercé par un gros bouchon à partir de Chorges et encore avant d’atteindre Guillestre, porte du Queyras. En tout 4h pour 2h30 selon Google quelques heures plus tôt! Doit faire mieux à l’avenir!



A voir la photo de ces dames dans leur voiture c’était la joie, comme si elles avaient justement fait sauter le bouchon, pour sûr elles l’ont prise à l’arrêt, une photo en roulant…que nenni voyons!

Pendant ce temps avec Michel nous préférions le tourisme au bouchon en passant par les balcons de Durance entre Chorges et Embrun, l’occasion de revoir Réallon village, déjà vu il y a 15 jours pour la rando raquettes! Avons nous vraiment gagné du temps? À défaut ça a roulé et vu de plus haut les montagnes étaient magnifiques et le spectacle du lac de Serre-Ponçon vu d’en haut était surprenant avec son niveau si faible, inquiétant même quand on y pense!

Arrivés juste à temps pour prendre les dossards nous partions toutefois d’abord mettre fissa nos affaires au gîte car c’est bien connu les meilleures places se prennent tôt.

Première chambre dortoir et hop on tombe les sacs, il y en a déjà d’autres mais pas de pb on occupe le terrain. Oups, nos féminines arrivent à cet instant, certes il y a de la place mais 2 gars et 8 filles, peut-être pas le meilleur plan! Bernard arrive sur ces entre-faits et nous indique un second dortoir, de 8 avec déjà quelques gars. Allez ça fera l’affaire, Michel et moi laissons la place, les hommes entre eux à l’exception des deux épouses!

Et là Go to the dossards! Dans ce petit village de montagne, à 17h30 passé les ruelles sont très tranquilles, il semblerait bien qu’on aime la discrétion ici, bien plus que les panneaux indicateurs, même en bois du coin! Résultat nous déambulons et faisons connaissance des lieux! Il ne fait pas encore froid mais le temps passe et pas d’indication où se trouve la salle des fêtes!

Sylvie finit par appeler Google qui, très sympa nous indique que c’est mieux de faire demi-tour un peu sur gauche. Et après quelques rues et des minutes nous apercevons René sortant de sa voiture, la façade du bâtiment nous apparaît l’instant d’après. Nous y sommes, à temps. En deux temps trois mouvements nous avons dossards et dotation, un nième t-shirt jaune bien fluo, un peu long, qui fera parfaitement l’affaire pour nos sorties nocturnes dans nos collines! Enfin c’est pas lui qui est long mais moi qui ne suis plus aux standards actuels, comment lutter contre cela??!!

Bon y a plus qu’à! On rentre, nous faisons nos couchages et la soirée s’ouvre à nous .

Le groupe des filles passe devant nous et sort gaiment du gîte faire le tour du village de même que le petit groupe Team Trail avec Greg. Guylaine va les rejoindre sur ces entre-faits alors que nous autres devisons tant et plus de trail, de course à pied et de matériel en attendant le repas…

19h, salle à manger, la 1ère tablée se composée et l’on s’apprête à déguster un bon potage velouté, en entrée. à l’appel du reste du groupe la seconde tablée ne tarde pas, on s’installe.

Une chaise reste vide cependant. Mais où est donc passée Guylaine??

Question sans réponse en fait! Personne ne semble savoir où elle se trouve. Petit tour vite fait au dortoir: personne, quelques coups de fil, toujours personne. Où l’on apprend alors qu’elle n’était pas avec le groupe des filles. Les trailers l’ont bien vue à un moment mais repartie avant eux du petit bar où ils ont pris une boisson, ils l’ont perdue de vue.

L’idée germe qu’elle se serait peut être égarée ou eu un quelconque problème. Quelques uns d’entre nous quittent la table et partent à sa recherche….

Heureusement la battue sera courte et tous reviennent peu après en sa compagnie! Elle est sauvée! Elle nous expliquera qu’après avoir fait un tour du village elle s’était retrouvée esseulée, en manque de repères la nuit tombée et sans son téléphone oublié au dortoir! Elle tardait à retrouver le gîte.

Plus de peur que de mal mais le froid tombait vite et il valait mieux s’être retrouvés rapidement ! Le repas pouvait commencer.

Bon potage avec du rab pour les amateurs de soupe, une bonne ration de poulet avec pâtes sauce basquaise, accompagné d’un verre de rouge pour les vieux briscards comme Michel et moi. Fromages puis crème anglaise. Bref à part le dessert où ma gourmandise restait un tantinet insatisfaite rien à redire pour ce repas en gîte que certains ont terminé par un café pour le bien finir!

Et ce coup-ci René n’a pas oublié le petit digestif maison nous invitant cette fois à une dégustation de liqueur de myrte, succulente! De quoi partir tranquillement dans les bras de Morphée jusqu’au matin tôt où mon téléphone mis sur réveil a mis tout le dortoir debout à 7h. Là j’ai appris que j’avais rêvé tout haut et même légèrement crié (je traduis!), mais peu audible…je ne saurai donc jamais de quoi il s’agissait, désolé les amis c’était pas fait exprès pour vous réveiller!

Après un bon déjeuner et les préparatifs d’habillement qui prennent un peu de temps avec entre autre les dernières réflexions sur en définitive l’ultime choix, le décisif, entre s’habiller plûtot chaud et quitter pendant la course ou un peu moins chaud quitte à sentir le frais au départ et « ne plus y revenir ». Avec un avantage pas toujours accessible: là nous avions des accompagnatrices qui pouvaient nous décharger d’un trop plein de couches entre l’échauffement et le moment du départ. Ce dont beaucoup ont profité du coup!


Traditionnelles photos d’avant départ et briefing un peu avant 10h où les recommandations réglementaires en terme de matériel obligatoire ont été quelque peu laissées de côté (certains partaient habillés très léger, très peu chargé contrairement aux recommandations mais temps magnifique et conditions de course s’y prêtaient parfaitement, ils ont eu raison d’en profiter!).

10h02 les 400 coureurs répartis environ moitié-moitié entre parcours sport 12 km et élite 23km partent rapidement et bien serrés selon la plus habituelle des habitudes et à ce jeu Michel se prend un gros plat ventre presque dès le départ en ayant mis le pied dans un trou masqué par d’autres coureurs ! voilà voilà et pas moi car je pouvais voir venir le piège dans lequel René venait à son tour de tomber avant même, de son propre aveu, avoir compris ce qui lui arrivait et alors même qu’il s’étonnait du gadin (je n’ai pas dit rigolait!) de notre comparse!

Aveu d’après course car notre « R’né » qui se sentait pousser des ailes dès le départ nous a en quelque sorte laissé sur place et ne pouvait nous parler. Au bout d’un quart d’heure déjà lors de la première élévation pour faible qu’elle soit dans le 3ème kilomètre il avait creusé un écart qui nous dissuadait de tenter quelque rapprochement que ce soit pour l’immédiat!

Kilomètre 3 passé, la vraie montée commençait pour 2,5 km et l’on prenait rapidement de la hauteur, marchant beaucoup car l’organisme, le mien, avait besoin de s’accoutumer progressivement à l’effort. Mais je n’étais pas le seul!

Vers le haut de la longue montée de 200m, pente moyenne de l’ordre de 8%, qui nous avait permis, Guylaine et moi, de rattraper au train les plus à notre portée de nos amis Speedyens, c’est là même que nous avons définitivement perdu René lorsqu’on l’a vu redescendre face à nous, déjà sur le retour de cette 1ère boucle en aller-retour, montée-descente!

Ç’en fut fini pour nous, René prenait le large! Bientôt nous prendrions nous aussi la longue descente à bonne vitesse pour rejoindre le bas du vallon à l’arrière du village et « regagner un peu de temps » . Puis de suite repartir sur la grosse montée franche de 1km en lacets, encore ombrée dans son début.

Le temps de jeter un coup d’oeil aux amis du club situées derrière moi, Bernard était déjà sur mes talons au bas de la descente juste pour reprendre ensemble la grosse montée nous attendait maintenant. Je pense ne jamais l’avoir bien distancé dans la 1ère montée et il était donc revenu sur mes arrières dans la descente, un domaine dans lequel il me disait hier soir être très à l’aise!

je repars donc derrière lui, il est bien mieux entrainé que moi et nous avons à gérer une belle rupture de rythme propice à un bon coup de mou.

Quand il me propose de le doubler je décline sagement, on verra plus tard et en plus j’aperçois Caroline dans le lacet en contre-bas et Guylaine un peu après. Occasion unique d’une ou deux belles photos!

Manque de chance la 1ère photo s’avérera floue, bougée peut-être, dommage! A ce moment tu subissait en plus un gros un gros coup de moins bien, qu’un gel énergétique d’endurance pris dans la foulée allait t’aider à surmonter.


Une mise au point et la seconde photo sera bonne, c’est Guylaine qui sera sur la pellicule. Désolé Caroline, vraiment !

Sur ce single où la neige bien tassée ne gênait pas notre ascension nous nous sommes retrouvés face au soleil bonne partie de la montée et commencé à ressentir la chaleur, le besoin de boire et aussi de gérer l’effort car quelques tressautements annonciateurs de futures crampes me signalaient:… coucou on arrive, prépare toi!


Et j’ai donc pris une de ces gélules de sels électrolytes qui m’accompagnent dans toutes mes compétitions « engagées »et j’ai commencé à prendre soin de doser l’effort dans le sens de la régularité! Le sommet est arrivé, sans vraiment forcer.

Nous pouvions alors relâcher la foulée mais attention, tout dans le dosage pas de poussée inconsidérée en accélération pour prendre de la vitesse, surtout pas, rester mesuré et progressif! Même si la descente douce et la neige nous incitait à la vitesse!

Tout allait bien donc et permettait d’envisager bien terminer, la pente s’est inclinée la descente allait commencer, elle commençait. Là, un peu cachée par une rupture de pente et aussi un virage selon mon souvenir, tout à coup c’est une plainte forte et appuyée, longue, synonyme de souffrance que nous avons entendue. Pour découvrir un instant après notre amie Khaoula assise sur la neige qui gémissait, se tenant les jambes.

Ce fut presque immédiat, ce qui lui arrivait je l’avais si souvent vécu également, elle me confirmait que ses deux mollets crampaient, vivant en même temps douleur et impossibilité de traiter le problème. Nous faisions une nécessaire pose pour lui porter secours, stopper la contraction, détendre ses mollets, partager mes gélules de sel, laisser s’atténuer la douleur. Caroline nous rattrapait sur ces entre-faits, questionnait sur la situation et voyant que « tout était sous contrôle » reprenait sa course.

Quelques minutes plus tard notre coéquipière se remettait sur pieds et repartait en douceur, accompagnée de Guylaine. Tout en restant en visuel de leur progression, je reprenais un peu de rythme, revenant par moment au niveau de ma devancière concurrente puis laissant filer pour laisser revenir mes deux Speedyennes. Il nous restait un bon km à faire.

Les premiers du 23km avaient començé à nous dépasser à toute allure, quelle performance ces gars là!

Le dernier km rejoignait tranquillement la plaine et je restais encore un peu dans cet entre deux avant de prendre les derniers moments de vitesse et faire un dernier rapproché sur ma concurrente pour passer la ligne dans ses pas, peu avant Guylaine et Khaoula d’ailleurs qui terminaient à bonne foulée. Bravo c’était la délivrance!

Venait le moment récup et ravito avec soupe chaude à l’oignon, morceaux de pizza, saucisson etc etc et aussi vin chaud, pain d’épices et bonbons Haribo (après le trail, c’est bo la vie!).

Le moment aussi des photos d’après course avant le podium de René… pile poil au moment de l’arrivée de Michel notre 1er sur ce parcours. Heureusement certains étaient restés pour l’accueillir quand les autres applaudissaient René sur le podium.

Pour éviter le risque des bouchons au retour nous sommes repartis sans tarder c’est à dire sans voir l’arrivée de Karen dommage elle le méritait après son 23km en tant que toute récente Speedyenne!

Beaucoup de nos coureuses étaient de toutes récentes traileuses sur neige voire traileuses tout court, bravo les amies. Un bravo spécial à René 1er M8. A Aurélie 3ème de sa catégorie, Bernard second de la sienne ainsi que Michel qui se faisait chiper la 3ème place à vingt secondes de l’arrivée!

Le retour fut très calme et nous sommes à peu près tous à plébisciter ce trail de bon niveau de difficulté mais accessible dans ce magnifique cadre spécialement sous les conditions météo de ce jour!

Christian

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