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Marseille Cassis en famille_par Grégory et par Michca

15 novembre 2017 vu 1 151 fois Pas de commentaire

Mon Mk6 édition 2017 , par Greg:
J’ai eu l’opportunité d’avoir au dernier moment un dossard pour la classique Marseille-Cassis .
Pour le coup c’est ma huitième représentation sur cette événement.
Un rdv familial car depuis 2008, je descend avec mes parents chez ma tante à Marseille pour le week-end… et je fais la course avec mon père mon oncle et mon cousin.
Mais cette année la course sera toute particulière car je ne verrai pas ma maman sur le boulevard Michelet pour m’encourager, partie trop vite trop tôt 23 jours avant, suite à un cancer…
N’étant pas bien préparé, mentalement et physiquement pour me rentrer dedans et claquer un record personnel sous la barre des 1h30’15, je décide d’accompagner ma cousine dans son challenge, de passer sous les 2h et viser 1h50 , c’est tout naturellement que je lui propose mes services de » lièvre de luxe » ma nouvelle attribution donnée par le compagnon de ma sœur. 😉
…Le jour J,
Après le p’tit dej et la traditionnelle photo sur le balcon, me voilà aux abords du stade Vélodrome où je retrouve ma cousine.
Il fait pas chaud ce matin, le mistral se fait déjà sentir. De ce fait le temps sera dégagé … la pression monte et le monde s’agglutine, on passe les fouilles, passage au wc et nous voilà dans le sas des -de 2h avec 17000 coureurs ou je retrouve Céline.G égarée. 😉
J’aperçois et interpelle Christian C. non loin de moi avec le maillot du club, en me mimant ou est le mien …désolé René ;), j’ai le maillot de l’association (un sourire pour la vie)…
Et voilà! c’est parti,  je donne le tempo, un peu rapide sur les deux premiers kilo avec 40secondes d’avance, le froid, le monde nous fait naturellement accélérer mais ma cousine ne bronche pas… Évelyne me double sans me voir,  avec ses écouteurs bien collés, pas la peine de l’interpeller elle file bon train …
On passe les 5kms au cordeau, le 10eme avec 3 minutes de retard, les points de cotés, le ravito et le selfy dans l’ascension de la Gineste, c’est pas anodin, j’aperçois également Eric Pineau debout sur la murette cherchant des têtes et lui claque la main, on a le sourire pour les photographes du plateau de Carpiagne, et on gère la descente sur Cassis.
Ma cousine est reboostée par les encouragements de sa fille au 17ieme kilo et on file sur le nouveau tracé final de la course, passage pas simple sur deux kilo en faux plat et une route assez étroite mais avec de nombreux encouragements.

On passe sous l’arche en 1h52’50, ma cousine est heureuse et se retient de pleurer me dit elle, l’essentiel est bien là aujourd’hui, j’ai pu l’encourager et partager ce moment tout le long du parcours, c’est top, et moi profiter du paysage et des belles filles :), et ne pas subir la course, c’est agréable aussi!
J’échange 3mots avec Gilles Oberto…je lève les yeux et me signe et je pense fort à ma maman … puis je récupère ma médaille, quitte ma cousine et ma petite cousine et file rejoindre ma famille pour le tajine du midi…
Rdv l’année prochaine avec mon père..!

Grég

Courir en Famille, par  Michca

   On peut courir pour faire un temps, améliorer son score, faire un podium. Mais on peut aussi courir sans se soucier du chronomètre, sans regarder sa montre, sans de demander comment on va faire pour doubler celui qui est devant, on peut courir en père peinard : on peut courir en famille.

   C’est ce que j’ai fait l’autre dimanche quand j’ai couru Marseille-Cassis avec mes deux filles. Je comptais rester de bout en bout avec elles et franchir tous les trois ensemble la ligne d’arrivée. Mais Nathalie qui l’avait déjà fait avec moi il y a trois ans, jugeant que nous étions trop lents, nous a très vite semés. Je suis resté avec Sophie. Foin des records et des podiums. Cette course fut un bonheur :

   Le bonheur de parler pour qu’elle oublie les kilomètres.

  Le bonheur de voir qu’elle continuait, qu’elle s’accrochait, qu’elle résistait à la tentation de marcher.

   Le bonheur de courir à la même allure.

   Le bonheur d’arriver main dans la main. 

   Le bonheur de la sentir fière d’avoir réussi.

   Il y a des jours où l’on est heureux d’être père.

                                  Michel Cahour