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Notre week-end raquettes à Arvieux

25 mars 2014 vu 1 215 fois Pas de commentaire

Au moment où je pense à ces lignes, une semaine nous sépare déjà du début de notre sortie raquette. Certains qui roulaient vers Guillestre dans la douceur sous le soleil d’un matin tout printanier ce 15 mars doivent trouver la potion bien amère de courir le test vma sous un retour d’hiver à l’entrée du printemps ce samedi ! De quoi faire plus encore regretter de n’avoir pu arrêter l’horloge pour allonger un peu ces moments de réel plaisir passés à Arvieux.
Deux jours c’est trop court pour s’être repus de randonner sur la neige, pas encore assez rompus pour demander la fin du match, même si les dernières photos prises au petit bar du hameau montrent des traits parfois un peu tirés.

1er jour__
Tout avait parfaitement démarré, ponctualité au départ de Venelles, trajet cool, rencontre toute en sourires avec Nathalie et Catherine dans un bar à Guillestre et beau temps à 11h pour chausser les raquettes.
Et à partir de là nous découvrîmes le vrai visage de notre séjour : Nathalie nous avait concocté un vrai programme sportif, au début à peine le temps de profiter de la piste de ski de fond pour se faire à l’idée que pendant deux jours on se dandinerait un peu comme des canards, embarrassés de nos palmes de plastique qui s’entrechoquent à chaque pas.
Ce bruit fut largement couvert par nos échanges d’impressions, enfin un moment, car les premières pentes sont vite arrivées et alors tout est devenu plus calme et nous avons commencé à ressentir la neige se tasser sous nos pas lents dans le silence de la montagne.
Montée sous le soleil de mi-journée, il fait chaud, on commence à suer, le souffle se fait plus profond, premier arrêt pour se mettre à l’aise, boire et grignoter, c’était donc parti pour 6 h de rando. Premier passage à nous faire peur : la traversée d’un couloir avalancheux où la dernière a mis à plat un bout de jeune forêt de sapins aventureux. Puis se succèderont montées, replats, re-montées  dans un décor somptueux de  montagne enneigée.
Le pique-nique arrive alors à point pour se reposer un peu, convivial comme toujours, on  échange  quiche, œufs,tomates etc, puis viendront les croquants de Christiane, véritable institution gourmande de toutes nos sorties, le thé aux épices de Nathalie, du café, bref tout ce qui fait apprécier ce moment avant de reprendre chaud dans une ultime montée.
La descente démarrera par une courte et abrupte pente alors que le soleil a fait place à une grisaille bien foncée, inquiétante, et des rafales de vent qui nous cinglent de cristaux de neige soufflés. Bien contents d’être partis chaudement vêtus !
On découvrira la course palmes aux pieds dans une neige vierge puis un hameau d’estives, rénové habilement en conservant les bois de mélèze extra vieillis par les éléments, charme pittoresque de vielles granges à moitié ensevelies par les abondantes neiges de fin d’hiver.
Arrive le dernier passage pentu en fort dévers au pied de la grande paroi, difficile pour qui craint fortement le vertige, avant de franchir en sens inverse et plus haut qu’à l’aller la coulée de neige qui occasionnera quelques dérapages incontrôlés, n’est-ce pas Nicolas, Joseph ? Fou-rires à la clé. Regroupement de l’équipe et l’on retrouve  bientôt le point de départ et une belle crampe aux adducteurs me concernant pour terminer.
La soirée a commencé par un différend important entre Nicolas et moi, allions nous dormir côte à côte, il tenait à sa place, toute la place, et craignait qu’on soit trop proche, curieux comme réaction ! Mais devant la pression de tous qui voyaient mon désarroi à l’idée de passer la nuit seul sur un petit lit encombré de sacs près de l’entrée… et les filles du bas pas très loin… Il finit par accepter de partager son espace, lui au fond sous le toit,  me réservant la place sous le lanterneau.
Sensation garantie au coucher sous la pleine lune cette nuit-là, on aurait dit qu’il connaissait cet endroit et le calendrier lunaire pour m’avoir laissé cette place! Heureusement j’avais pris mon sweet à capuche, on aurait dit que je savais ce qui se passerait à cet endroit ! J’ai dormi, peu, capuche rabattue toute la nuit !
Au départ j’avais pris ce sweet pour faire jeune pour le repas, des fois que (mais pas que, comme dit toujours Alexandre !) mais avant le repas il y eut la séance Yoga-Chi-Qong de Nathalie, Hum… massage et détente orientale (extrême orientale) pincements des chairs entre les orteils, remontée du péroné en massage pour la rate et le foie, oui oui!
Massage cisaillant le long de la cuisse pour éliminer l’acide lactique, libération des tensions du dos en ronde à la queue-leu-leu façon éléphants, du cou en faisant la tortue, j’en passe et des meilleures car dans ces moments j’embrouille tout ! Faudra que j’en refasse !
Que dire ensuite du repas, du petit rosé d’Embrun offert, du potage agrumes potiron, du dilemme sur les ingrédients de l’entrée, saumon fumé ou hareng fumé et purée d’avocat? Le sauté de porc aux pommes de terre de montagne à profusion, les tomes de l’Adjoint au maire d’Embrun et le coup de l’amateur de fromages, qui ne réussit jamais à terminer son pain son vin et son fromage en même temps dont la bagarre pour les derniers coups de rouge entre René et moi.
L’affaire de l’après dessert aussi! Commencée à la verveine généreuse de René, poursuivie par le genépi vif du patron puis dégénérée à la tisane de verveine dont je retiendrai surtout les variantes à la verveine,celle de René, voire même de la part de Sandrine l’inversion des deux !
Pour finir enfin la confusion entre Yogy-thé et Yogy-verveine, et l’intervention de nos voisins de salle, savoyards (qu’est-ce qu’ils font ici ceux-là ?) venus à la rescousse de la bergère pour nous raconter du coup plusieurs histoires dont une de toilettes avec index à l’appui, j’vous raconte pas !

2ème jour__
Forts d’une si bonne soirée suivie d’une si courte nuit, et après un bon p’tit dej pour attaquer dimanche on est sorti de notre gîte comme les marmottes de leur tanière au printemps, frais et émerveillés par la belle vallée d’Aiguilles inondée d’un soleil radieux sous un ciel bleu de bleu.
Cette seconde rando s’avérera plus régulière que la précédente, intégralement bleue et chaude. Au départ ça monte fort et Nathalie profitera des buissons de cynorhodon puis de genièvre pour nous dispenser quelques cours de botanique permettant quelques pauses.
Globalement  toutefois c’est une longue montée où il aura fallu bien gérer l’effort compte tenu de la chaleur, où une fois le rythme pris on pourra faire corps avec la nature, paisible, printanière avec les chants d’oiseaux, Muriel s’étant même laissée sciemment distancer en recherche du grand calme de la claire forêt de mélèzes.
Plus joueuse aussi cette seconde journée où l’on aura débuté la descente par une généreuse trace directe bien pentue toujours dans la forêt, les photos montrent un éparpillement du groupe façon sauve qui peut qui ne trouvera son pendant qu’un peu après au repas ou l’on s’éparpillera à nouveau mais façon troupeau calme dans la chaleur d’été, car oui il faisait chaud et les épisodes de barbouillage à la crème solaire furent nombreux.
Au pique-nique on eut encore droit aux bons croquants et aussi au moelleux chocolat d’Hélène (à quand les prochains Hélène ?) et j’ai délaissé le café pour le thé de Christiane.
Les descentes du retour par paliers successifs se terminèrent dans un épisode de jeux de glissade pour  retrouver enfin  la vallée, le hameau et son épicerie café pour consommer un rafraîchissement bien mérité, faire quelques emplettes de gourmandises locales, se préparer au départ et faire nos adieux à nos deux accompagnatrices, que nous remercions  pour  ce bon week-end bien réussi.
Comment s’étonner qu’après des moments comme ceux-là on ressente un tantinet de nostalgie à s’en aller, à ne pas pouvoir prolonger par une dernière séance ?
Mais s’abandonner  au spleen n’est pas notre genre alors : à l’année prochaine pour de nouvelles aventures raquettes, certainement encore plus nombreux !

Chriss48

2ème sortie raquettes_Arvieux en Queyras