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Marathon de Barcelone par Sophie, Bernard et René

26 mars 2017 vu 1 239 fois Pas de commentaire

Marathon de Barcelone : le lièvre qui rêvait d’une vache…

12 mars, 8h15. Barcelone te voilà ! J’ai rêvé de toi toute la nuit : j’ai loupé 20 fois ton départ, je me suis perdue, j’ai couru au ralenti, pieds-nus ou avec de vieilles baskets… Sauf que les mauvaises baskets, ce n’est pas un cauchemar. Fâcheuse surprise d’une valise bâclée. Bon, en même temps, c’est dans les vieux pots que patati patata. Bref.

La ville est en effervescence, mes hormones aussi. Dopamine, sérotonine, adrénaline… cocktail pimenté par la promesse d’une belle météo. Décidée à en découdre avec ma hantise des 3h30, je cherche mon sas puis Abbes… parmi 20 000 coureurs, pas gagné. Autant trouver où est Charlie.

Place d’Espagne. 8H30. The eye of the tiger. Frissons. C’est le décompte. Coachée par Dimitri, élève assidue, confiante, je pars vite pour anticiper le délabrement final. Je dépasse Abbes calé sur un rythme plus raisonnable. Pas le temps de claquer la bise.

Camp Nou. La foule est en liesse devant le stade mythique. Où est le FC Barcelona por favor ? Catalane d’origine, je vibre au son des molbe, vale, fuerza et autres campeon. Barcelone nous livre ses avenues et ses monuments. Un parcours plat et urbain, le long duquel des coureurs solidaires se relaient autour de leur passager : sourire d’un enfant handicapé émerveillé par le tintamarre. Son énergie m’irradie. La musique me transporte. Je ne vois pas les kilomètres défiler et déjà 10 sont passés. Je me sens bien. Endorphine je t’aime. Les ravitos tous les 2,5 km m’épargnent la déshydratation et l’hypoglycémie.

Sagrada Familia, l’ambiance explose devant la basilique extravagante et inachevée de Gaudí. Bientôt le semi et l’heure du premier bilan. 1h40. Vitesse ? Ok. Moteur ? Ok. Energie ? Ok. Douleur ? Négatif. Moral ? Positif.

Tore Agbar. Bientôt le km30 et le seul mur que je vois est celui de cette tour, suppositoire géant de l’architecte Jean Nouvel. Les coureurs se croisent le long des couloirs de bitume. Mes jambes sont raides, mes paupières sont lourdes, ma foulée m’hypnotise mais je reste concentrée. Je longe la côte bleue, franchis l’Arc de Triomf, traverse la rambla, désolée El Corte Ingles, je remets le shopping à plus tard. Allez Sophie résiste encore, non marcher, c’est mal… encore quelques virages et bientôt la dernière ligne droite, avenida del Paralell. Au bout la délivrance. Je dépasse des coureurs solidaires, je peine à les encourager. Plus de voix, plus de son, en mode E.T. rentrer maison, je n’ai d’yeux que pour l’arche à l’horizon.

Km 40. Je foule enfin les derniers 195 mètres, ceux qui aux JO de Londres de 1908, furent ajoutés pour agréer la famille royale qui voulait voir la course commencer au château de Windsor et finir au stade de White City. Si seulement ça faisait un compte rond. Bref.

Ligne d’arrivée. Verdict : 3h28. Comment dire ? Youpi n’est pas assez fort pour décrire l’euphorie. Mais déjà mon corps hurle de douleurs. Je m’effondre au sol en guettant mes amis. A leur arrivée, je lis leurs les émotions. Abbes, déçu et fatigué, puis René, épatant et radieux, enfin Catherine souriante et… plutôt fraiche. Et maintenant petite bière viens à moi !

Pour la petite histoire, le vainqueur, Jonah Kipkemoi, était seulement venu faire le « lièvre ». Mais après que le favori ait abandonné au km35, le kenyan a continué la course en solo et a gagné l’épreuve contre toute attente, en un temps record de 2h08’59’’. Il aurait alors déclaré qu’avec cette prime inattendue (13000€), il voulait réaliser un rêve : acheter une vache pour nourrir son fils de 6 mois. Moi j’ai juste gagné mon pari. Merci Dimitri pour ton coaching et tes conseils.

Sophie

Le « Marato de Barcelona » de Bernardo

Salut à tous les speedyens.

Me voici de retour de cette magnifique aventure que constitue un marathon

Celui de Barcelone est fabuleux et mérite d’être vécu par son ambiance et sa ferveur populaire tout au long du parcours

En ce qui me concerne, que des bons souvenirs et la satisfaction de revenir avec la médaille de

 « finisher » autour du cou.

Tout a commencé le samedi 11 mars au soir par une méprise. Confondant la plaza d’espana et la plaza de catalunya, je m’arrête dans ce que je crois être le premier ravitaillement.

Malheureusement, aucun produit énergétique ou diététique à me mettre sous la dent. Soucieux d’engranger tout de même des forces pour la course, je m’alimente copieusement en bière et tapas.

Abbès sera le témoin de ces choix qui alors me paraissaient judicieux.

Fort de ces compléments alimentaires, me voilà dimanche matin Place d’Espagne sur la ligne de départ du marathon.

Et me voilà parti vers 8 heures 50 (dans le sas des 4 heures et plus si affinités) pour parcourir la distance mythique.

Je suis les conseils de Greg à la lettre et sur les bases de son plan d’entraînement, je boucle le semi en 2 heures 12.

Fier de tenir le coup, je me dis que les speedyens engagés sur la course (Sophie, Catherine, René et Abbès) n’ont qu’à bien se tenir. Je décide à l’instar des footballeurs du FC Barcelona d’effectuer une « remontada » historique.

Tout va bien jusqu’au km 30 atteint sur les mêmes bases en 3 h 10.

Qu’elle n’est pas alors ma surprise de retrouver le « mur des 30 » que je pensais avoir laissé à Paris en avril 2016. Décidément il est partout.

Dès lors, changement de programme, je revois mes ambitions à la baisse et j’entame une « dégringolada » qui me fera finir en 4 h 35.

Cela reste un merveilleux challenge et une course magnifique que je conseille à tous et toutes, ambiance assurée et souvenirs plein la tête.

Voilà, c’était la traversée de Barcelone un beau dimanche ensoleillé de mars 2017.

Sportivement

Bernard BALAC

 Marathon de Barcelone « Le monde est petit »

Belle ville, ambiance jeune qui se réveille à 21h30 jusqu’à une heure avancée de la nuit dans les bars à Tapas,

 Quant au Marathon : très bonne organisation qui se rapproche des grands marathons que sont New-York, Chicago, Berlin….

Les dossards sont de couleurs différentes suivant les sas de départs ; les départs sont échelonnés de 3 minutes en 3 minutes.

 Le public a répondu présent surtout dans le centre-ville aux abords des monuments.

Ambiance réussie avec une quarantaine d’orchestres donnant le rythme, mais circuit pas si facile que cela avec ses petits faux plats (D+190m)

Le monde est petit : j’ai la surprise d’être aux côtés d’un coureur d’Eguilles que je ne connais pas, étant au même rythme nous ferons les 20 premiers km ensemble, puis au 30ème km je suis côte  à côte avec l’adjoint au sport d’Aix Francis Tolan qui accompagne une coureuse sur les 15 derniers km ;  au 35ème, je retrouve  une équipe de coureurs du Caval Pertuis et, enfin, à l’approche du 40ème km je ne ressens pas de  fatigue excessive :  je  peux lancer un petit sprint pour passer  sous les 4h !

Contrat rempli en 3h58’05 ». Merci Dimitri!

 Nous pouvons maintenant nous lâcher sur les Tapas, bière et tout ce qui va avec. Cathy, Ronan et moi-même avons bien apprécié.

 Marathon à vivre pour l’organisation, l’ambiance et de beaux sites à visiter.

Chance : le TGV Aix- Barcelone est direct.

 C’était mon 33ème marathon que je croyais  » mon dernier ».

En fait : je suis prêt à repartir !

 René

Lien vers l’album photos